Retour sur un après -midi dédié à la sérigraphie du fanzine des élèves de Liège 1 dans le cadre du projet Diversity Power.
Nous sommes le premier jour du printemps, le mardi 21 mars, sur le temps de midi. J'accompagne Laura, animatrice C-paje, épaulée cette fois-ci par Fabrice, et non par Jonathan comme de coutume, pour donner l'animation du jour à l'Athénée Liège 1 dans le cadre du projet Diversity Power. Un belle lumière nous accompagne sur le chemin de l'école, signe que l'hiver est définitivement derrière nous. L'animation du jour s'annonce lumineuse et vivante, elle aussi, avec la poursuite de la sérigraphie des fanzines réalisés par les jeunes. La sérigraphie, c'est une technique d'impression directe, qui utilise des pochoirs interposés entre l’encre et le support, à savoir les fanzines. Il faut donc que l'on prépare le matériel avant l'arrivée en classe des élèves de 3e année en option Expression et communication de Madame Farrauto.
La sonnerie retentit dans les couloirs de l'établissement, ce qui marque la fin de la pause de midi. Ouf, on a eu le temps de tout bien disposer, on va pouvoir entrer directement dans le vif du sujet. Car il en reste des pages à sérigraphier ! Je découvre alors les réalisations, les dessins, les messages réalisés par les jeunes. Ce qui saute aux yeux, tout de suite, c'est une harmonie, une bienveillance dans les créations. Et je ne tarde pas à découvrir que la dynamique entre la dizaine d'élèves qui composent la classe est exactement la même. Au cours de la sérigraphie proprement dite, un exercice demandant beaucoup de coordination collective et de solidarité, les jeunes s'entraident, se respectent, rigolent ensemble. Si je devais résumer en un mot l'atmosphère de la classe, ce serait par le terme "amitié".
Un concept qui, d'ailleurs, est très présent dans les messages portés par leur fanzine. "L'amitié, plus forte que les barbelés", ont écrit les élèves. Ou "solidarité, entre frères et sœurs". "Précaire, mais solidaire". La thématique du projet, portant sur la Méditerranée et la migration, avec un focus sur l'importance des droits des personnes migrantes, parle aux jeunes, trouve un écho dans leur réalité. You' a récemment rejoint la classe, lui qui a dû quitter son pays bordant la Mer Noire et actuellement en guerre. "Comment est-ce qu'on dit tel mot dans ta langue maternelle ?", lui demandent ses camarades. On découvre la langue de l'autre, on s'ouvre à la différence tout en se trouvant des points communs...
C'est dans cette ambiance lumineuse que les deux heures d'animation passent, à toute vitesse. Il est déjà 15h ! Ça n'empêche, les élèves ont bien avancé dans la sérigraphie de leur fanzine. Le travail est quasiment terminé. On a alors le temps de se demander ce qu'on fera de ces fanzines. Les jeunes ont envie de montrer leurs réalisations aux autres élèves de l'école, mais aussi de leur proposer un atelier pour leur partager la technique de la sérigraphie, qui les a conquis. Madame Farrauto est partante pour organiser un événement fin d'année au sein de l'Athénée. C'est donc avec le sentiment du devoir accompli qu'on quitte les lieux. Il est désormais temps de profiter des rayons du soleil printanier avec nos amis, avant de repartir en animation un autre jour, le sourire aux lèvres.