Retour sur les animations de sensibilisation à la question des droits des personnes migrantes menées à l'école Liberté Outremeuse dans le cadre de Diversity Power.
Jeudi 2 février, milieu de matinée. Les écoliers de 5e et 6e année de la classe de Madame Mélanie jouent encore dans la cour de récréation de l'école Liberté Outremeuse. Pour l'animation du jour, Laura et Julien, membres de l'équipe du C-paje, sont accompagnés par deux stagiaires, Théo et Narjisse. Aujourd'hui, il est prévu de sensibiliser les enfants à la question des droits des personnes migrantes au travers d'activités collectives et créatives. Une thématique au cœur du projet d'animation Diveristy Power que nous menons cette année.
La sonnette marquant la fin de la récréation retentit. Histoire de faire la transition entre récré et animation à l'intérieur, Théo propose un brise-glace dans la cour, avant de rentrer en classe. Les jeunes forment alors quatre équipes afin de répondre aux questions posées. Mais pour pouvoir dire sa réponse, il faut courir pour taper dans la main de Théo, à l'autre bout de la cour. "Citez-moi trois pays du bassin méditerranéen !" lance notre stagiaire, "Algérie, Maroc et Tunisie" répond une équipe ! Le jeu se poursuit, on rigole tous ensemble, l'ambiance et l'énergie sont au beau fixe, les barrières tombent... Avant de détruire les murs !
Car la suite des animations prévues, une fois tous arrivés en classe, est articulée autour de la question du mur, symbole du repli sur soi, des politiques hostiles à l'immigration et à la libre circulation de chacun d'entre nous. Répartis en petits groupes, les écoliers sont invités à construire un mur, avec différents matériaux à leur disposition : carton, pailles, bouchons, colle, petits bouts de bois, fils de fer... Le groupe de Cam' imagine alors un mur avec une maison pour accueillir de manière décente les personnes migrantes, le groupe de Léo' essaye d'imiter le mur de la série Walking Dead, le groupe de Mo' s'inspire quant à lui du mur entre le Maroc et l'Espagne... On compare les différentes techniques et matériaux utilisés par les différents groupes, pour ensuite imaginer comment passer outre ces murs, comment construire un monde en commun.
L'animation suivante propose alors une technique de collage inspirée du travail artistique de Bansky, où l'on réalise un trou dans un mur afin d'accéder à ce qui est derrière. Dans cette brèche, on peut représenter un rêve, un idéal, un souhait. "Derrière le mur, j'ai dessiné un monde où tout le monde a le droit de vivre libre !", s'exclame une élève. "Moi j'ai imaginé un monde où les filles peuvent aussi jouer au foot comme elles l'entendent", propose Léo'. "J'ai collé une image de voyage avec une piscine pour montrer que les murs, ce n'est que dans un seul sens : certains ne peuvent pas aller où ils veulent, tandis que les autres peuvent partir en vacances partout", souligne un autre élève.
La sonnette retentit de nouveau. Midi passé, il est temps de quitter la classe de Madame Mélanie. Direction l'école Bressoux - de Gaulle, pour d'autres aventures Diversity Power à découvrir très bientôt !