S'inspirer de figures marquantes par la sérigraphie
Partons en animation avec Valou, Jonathan et Théo à la rencontre des élèves l'école de Commerce et de Comptabilité qui participent cette année au projet Diversity Power.
Nous sommes le jeudi 13 mars, en matinée. Aujourd'hui, Valou et Jonathan, animateurs C-paje, accompagnés par Théo, stagiaire au sein de l'association, ont prévu une animation qui sort de l'ordinaire. Depuis plusieurs semaines, ils mènent le projet d'animation Diversity Power avec une classe d'élèves de l'école de Commerce et de Comptabilité, située dans le quartier du Longdoz, à Liège. L'idée de Diversity Power, c'est de donner de nouveaux outils aux jeunes, via des ateliers de réflexion, d’expression et de créativité, afin d'être des acteurs de la lutte contre le racisme. Et pour devenir soi-même un acteur, quoi de mieux que de s'inspirer de super-héros, de figures marquantes ?
La séance commence donc par la (re)découverte par les élèves de quatre personnalités particulièrement inspirantes, que ce soit par leur courage, leur volonté de lutte ou leur volonté de briser l'ordre établi. Assa Traoré tout d'abord, militante antiraciste franco-malienne. Sœur aînée d'Adama Traoré, mort en après son interpellation par des gendarmes, elle est fondatrice du Comité vérité et justice pour Adama et milite contre les violences policières. Stephen Hawking ensuite, physicien et cosmologiste britannique, atteint par la terrible sclérose latérale amyotrophique, dite maladie de Charcot, qui le laissa complètement paralysé. Une condition qui ne l'empêcha pas d'être un des esprits scientifiques les plus brillants de son temps. On poursuit avec Tank Man, qui, durant les manifestations des étudiants durant l'été 1989 place Tian'anmen à Pékin, se dressa seul contre une colonne de chars envoyée par le gouvernement pour faire taire la contestation. Enfin, la rappeuse afghane Sonita Alizadeh, qui échappa au mariage forcé à 10 ans, puis qui commença à écrire des chansons en Iran, avant de rejoindre finalement les États-Unis.
Une fois ces figures inspirantes présentées, les jeunes vont former quatre groupes, en fonction de la personnalité qui leur parle le plus. Place maintenant au cœur de l'animation du jour : les élèves vont réaliser de la sérigraphie. Ils vont sérigraphier le visage de la personnalité de leur choix, d'abord sur des feuilles de papier pour apprendre la technique, puis sur un tote bag qu'ils pourront reprendre chez eux.
La sérigraphie demande de la précision et de la solidarité. Elle requiert en effet beaucoup de coordination collective tout au long du processus créatif. On choisit la couleur ensemble, on tient le cadre quand son camarade effectue sa sérigraphie, on soulève doucement et de manière coordonnée la cadre pour ne pas tacher le tissu...
Une fois la technique acquise, il est temps de sérigraphier pour de vrai, sur les sacs que les jeunes pourront fièrement arborer par la suite. Au sein de la classe, c'est clairement Assa Traoré qui a le plus de succès. Les sérigraphies s'enchaînent vite, on laisse tous les tote bag sécher et il est déjà temps de clôturer l'animation du jour, pour aller profiter dans la cour de récré des premiers rayons de soleil en cette toute fin d'hiver.
