Retour sur la semaine d'animations Causes communes qui a rassemblé les jeunes de la Croix-Rouge de Manhay, de l'école de devoirs Assisa, de l'IPPJ Fraipont, de l'IPPJ Saint-Servais, de la MJ Vielsalm et de la MJ Lierneux.
Nous sommes le mardi 28 octobre, en matinée. Cette semaine, une trentaine de jeunes issus de la Croix-Rouge de Manhay, de l'école de devoirs Assisa, de l'IPPJ Fraipont, de l'IPPJ Saint-Servais, de la MJ Vielsalm et de la MJ Lierneux se sont donné rendez-vous dans les locaux des premiers cités pour vivre ensemble toute une série d'animations concoctées par Julien, Boris et les travailleurs de nos associations partenaires. Car se retrouver, passer du temps de manière collective, c'est essentiel en cette période. À l'instar de la météo du jour, le climat politique ambiant semble bien maussade, tant pour les jeunes que pour le secteur associatif et socio-culturel. Plongé dans l'incertitude, tout le monde s'inquiète pour l'avenir. Les temps qui s'annoncent seront rudes, comme l'hiver qui nous attend dans quelques semaines. Alors, rien de mieux que de se serrer les coudes, de créer de nouvelles solidarités, nées de nouvelles amitiés entre jeunes issus de divers horizons. Causes communes, c'est ça au fond. Découvrir des techniques d’expression pour se rencontrer, pour partager ensemble.
Et pour bien démarrer la journée, on commence par un brise-glace en grand groupe, histoire de se mettre dans le bain. Julien propose un 'J'ai déjà', où chacun doit se lever et quitter sa chaise à chaque fois qu'il a déjà réalisé ce qui a été énoncé. Il faut ensuite rapidement trouver une place où se rassoir, en sachant qu'il manque précisément une chaise pour qu'une personne doive systématiquement rester debout et proposer un nouveau 'j'ai déjà'. 'J'ai déjà travaillé', 'J'ai déjà joué à la PlayStation', 'J'ai déjà joué du piano'... Bref, les propositions fusent, on se lève sans arrêt en rigolant, et on est d'attaque pour participer à un des trois ateliers du jour.
Une partie des jeunes ira ainsi dans le sous-groupe de Julien, consacré à la création de badges et à la réalisation de peintures représentant des planètes, des univers différents, le tout avec des techniques de street art accessibles. Boris, quant à lui, proposera aux jeunes un atelier autour de la musique, avec tout d'abord la création de pochettes d'albums suivie d'une animation utilisant les percussions sur un morceau choisi par les jeunes. Enfin, le dernier tiers des jeunes présents ira avec jouer à divers jeux de société, comme Imagine, Compatibility ou Formz avec les animateurs des associations partenaires.
Dans chacun des sous-groupes, les jeunes se mélangent, se rencontrent. L'atelier street art donne lieu à des réalisations d'univers peuplés de planètes aux mille couleurs, avec des tailles différentes, avec des dizaines d'histoires à imaginer. On se prend à imaginer d'autres mondes, où les choses seraient si différentes de notre quotidien, ici sur Terre. Un étage plus haut, on entend les djembés et tambourins résonner, sur un air récent de Gims, Spider. Le groupe de jeunes se prend au jeu de la musique collective, où chacun apporte sa pierre à l'édifice rythmique.
La matinée passe ainsi à une vitesse folle, et une fois l'heure de midi arrivée, les jeunes n'ont pas envie de quitter leur atelier. Mais il est tout de même important de manger, avant de partir en forêt le temps d'une après-midi. Une fois dans les bois de Manhay, les jeunes du centre Croix-Rouge prennent le temps de montrer aux autres jeunes les visages en terre qu'ils ont dessinés sur les arbres, ainsi que des cabanes qu'ils ont confectionnées eux-mêmes. On s'enfonce ensuite un peu plus dans la forêt ardennaise, et, au fond d'une vallée, nous tombons sur un petit ruisseau, un endroit parfait pour faire la prochaine activité que Julien avait prévu. La réalisation de petits jardins japonais, ici, en pleine nature. Répartis en plusieurs petits groupes, les jeunes se prennent rapidement au jeu. Ils se mettent à chercher tout ce qui pourrait les aider à créer des jardins miniatures : feuilles, petites branches, pierres, fougères, champignons... Chaque groupe invente sa petite histoire : une maison avec une piscine, un temple dédié aux fougères, un autel où se marient deux pommes de pin, un petit jardin avec une maisonnette et des arbres... Encore une fois, nous créons d'autres mondes. Car oui, il n'y a pas de fatalité. Un autre monde est possible. Il ne faut jamais se résigner.
Cette journée pluvieuse d'automne touche à sa fin. Mais contrairement à la météo, nous repartons l'esprit réchauffé, revigoré par ces moments de création, de rencontres. On se donne rendez-vous au lendemain, en quête de nouveaux mondes imaginaires à créer ensemble.