Retour sur l’animation slam qui a réuni l’école de devoirs Assisa et la MJ la Zone dans le cadre du projet Liens.
Nous sommes un mercredi après-midi du début du mois d’octobre, quelques semaines après la reprise des cours. Et qui dit mercredi après-midi, dit activité pour les jeunes fréquentant l’école de devoirs Assisa. Basée dans le quartier liégeois d’Amercœur, cette association met tout en œuvre pour rendre confiance aux adolescents en leur capacité d’apprendre, mais aussi pour leur permettre de développer leur créativité et leur citoyenneté. Cette fois-ci, l’activité proposée consiste en un atelier slam dans les locaux de La Zone, à quelques centaines de mètres de là, en Outremeuse. Une animation menée dans le cadre du projet Liens, qui réunit une quinzaine de partenaires autour du C-paje.
La Zone, c’est une Maison de Jeunes bien connue en Cité ardente, un véritable centre des cultures alternatives. Concerts en tous styles, scènes ouvertes de slam, troupes de théâtre, artistes de cabaret, expositions, ateliers d’initiation à la sérigraphie… Les activités ne manquent pas. Et pour ce mercredi, c’est Max, le coordinateur de la MJ, qui anime l’atelier slam.
Cinq jeunes fréquentant l’EDD Assisa sont présents, accompagnés par Bernard et une autre bénévole, motivés par l’idée de s’initier et de découvrir un nouvel univers. « Le slam, c’est déclamer son texte devant un public, mais c’est aussi et surtout de la poésie », commence Max, « tout le monde à quelque chose à dire ! ».
Chaque jeune va écrire sur quelque chose qui lui plaît, qui le touche, ou, à l’inverse, qu’il n’aime pas, qui le met en colère. Ash’ aime le dessin et la musique, Zach’ n’apprécie pas son prof de sport, Ma’ aime le rap et le basket, Yas’ adore les jeux vidéo et en particulier Fortnite, et Wali’, quant à lui, a envie d’écrire sur la liberté.
Mais, comment rendre un texte poétique me diriez-vous ? Max, bon joueur, nous donne trois tuyaux : la répétition d’un ou plusieurs mots, le fait de jouer avec une image (la métaphore !) et, enfin, la personnification d’une émotion. « La joie nous enverra dans le ciel ! », s’exclame alors un des adolescents. « La peur se cache dans la colère ! », lui répond un autre.
Chaque jeune a alors pris le temps d’écrire son texte, avant de le lire devant les autres. Un moment de création, de partage, de rire et de réflexion. En un mot, un instant de liens. « Suis-je libre ? », se demandait Wali’ dans son slam, « Cela dépend d’où je suis », répondait-il le vers suivant. En tout cas, en cette après-midi d’octobre, libres, nous l’étions toutes et tous au cours de cet atelier poétique !