Les discriminations sexistes n’ont pas leur place sur le terrain !

Les élèves de Liège 1 brandissent un carton rouge aux injustices qui les révoltent !

Sur la pelouse du projet d’animation Carton Jeunes, les élèves de 3e année en expression et citoyenneté de l’Athénée Charles Rogier, communément appelé Liège 1, ont pris résolument position sur plusieurs sujets de société, en lien de près ou de loin avec le monde du football. Pour la première mi-temps de la rencontre, les joueurs de Liège 1 ont ainsi été invités à écrire des injustices vécues ou perçues sur un ballon. En voici quelques-unes :

1. Les moqueries suite au fait que l’Italie ne s’est pas qualifié à la Coupe du Monde.
2. En équipe avec les garçons, on met systématiquement les filles au goal et pas sur le terrain.
3. Les filles gagnent moins d’argent que les garçons.
4. Les terribles conditions de travail au Qatar, où les ouvriers qui construisent des stades ont trouvé la mort sur leur lieu de travail.
5. Les filles doivent prouver qu’elles jouent bien au foot pour avoir une chance d’être acceptées.

Après une discussion collective sur la tactique à adopter en seconde mi-temps, les joueurs de l’équipe Charles Rogier ont décidé de s’attaquer à deux injustices en particulier. Ensemble, ils brandissent un carton rouge aux discriminations sexistes et aux conditions de travail des ouvriers au Qatar. Voici les messages portés par les élèves : « Les femmes gagnent moins d'argent ; il y a moins de club pour les filles ; les femmes sont éjectées du foot ; les filles sont prises à la légère ».

« La mort au Qatar. Le plaisir de regarder un match est partagé par des millions de personnes, mais à quel prix. Des travailleurs sont déplacés pour créer des stades dans des conditions qui vont à l’encontre des Droits de l’Homme. Ils meurent pour un plaisir temporaire. Alors prenons le temps d’avantager, protéger et récompenser ces travailleurs pour leur offrir une vie raisonnable pleine de santé ».

Si le match d’aujourd’hui s’achève sur ces mots, la lutte collective contre les injustices, quant à elle, ne connaît pas de coup de sifflet. Le poing levé, on vous laisse avec les traces photographiques saisies par Maïlis Snoeck.
À bientôt pour de nouvelles rencontres Carton Jeunes chères et chers coéquipières/coéquipiers !