Ephémérides juillet 2020

Ephémérides juillet 2020

Dernier "Ephémérides" de saison. J’ai décidé de faire court. Enfin, je crois. En fait, non, je n’ai rien décidé du tout, mais il y a tellement tout ou rien à dire sur des tas de choses ou pas.

Un gouvernement en préparation ou pas, il finira par arriver quand on ne l’attendra plus, le marchandage odieux autour de la loi avortement qui aurait déjà du être votée, arrêter de faire de la basse politique en jouant avec la destinée des gens, alors avec ou sans socialistes ou sans NVA ?, Maggie De Block en profite pour retaper un petit coup de plus sur les migrants, comment va la vie dans les parc, les centres d’accueils et les centres fermés ? de nouvelles élections peut-être mais les sondages en Flandres font peur faut-il les croire ? Ou alors on attend simplement que Sophie reprenne les rênes d’un prochain gouvernement de plein exercice éphémère pour le deuxième confinement ?

Covid, on en parle moins et on parle mieux, de là à percevoir une tendance entre là où ça s’aggrave et là ou ça s’améliore, l’impression saugrenue qu’on déconfine et qu’on reconfine en même temps, un pas en avant, un pas en arrière, en temps réel. Que fait-on des mises en lumière faites sur les innombrables précarités et fragilités, il n’y a pas que le (ou la, je m’en fous) Covid qui tue, le modèle dominant aussi, vu dans la rue, une affichette : le patriarcat tue. MSF sort un rapport accablant sur l’état et l’abandon des maisons de repos, il ne faut pas jeter le pépé avec l’eau du bain, il y en aussi des biens, sans doutes, ici aussi, le bien-être n’est pas dans les moyens de tout le monde. Ce n’est pas seulement déconfiner qu’il faut faire, c’est aussi décloisonner, arrêter de cacher nos âgés entre eux et loin de la vie.

Ailleurs, quelle est et quelle sera l’ampleur des dégâts dans des pays et des régions où (sur)vivre est déjà d’ordinaire un sport de combat ? Aux Etats-Unis, la pollution, la connerie, les armes à feu, la pauvreté, être noir ou à peau foncée sont maintenant rejoints par le Covid comme causes principales de mortalité. Alors si en plus on est noir et qu’on a des problèmes respiratoires, heureusement que la police opères des tentatives de réanimation à même le sol. Trump va-t-il vers un second mandat ? Et Uncle Joe, Est-ce qu’il inspirera un air de changement. Depuis qu’on me l’a faite découvrir (merci Semra) moi je vote Alexandria Ocasio-Cortez for President. Ca manque un peu des chefs d’états à visage humain, accessibles et surtout pertinents. Combien de Bolsonaro, d’Orban, de Johnson, de Trump, de Macron… pour quelques José Mujica, Vaclav Havel, Lotay Tshering, Katrin Jakobsdottir ou Jacinda Ardem ?

Enfin, en Belgique, on regrette, et peut-être s’excusera-t-on ensuite… C’est toujours mieux que rien… Mais le seul regard juste sur la colonisation, qu’elle ait été le fait de la Belgique ou de toute autre puissance, me semble, à mon sens, au-delà de la reconnaissance et des excuses, une vraie analyse des bénéfices que les pays colonisateurs, bénéfices sur les quels ils ont fait une partie, parfois importante, de leur bien-être et de leur prospérité, ont amassés au détriment des colonisés eux spoliés de leurs ressources (économiques bien sûr, culturelles et sociales également) et d’en assumer le bilan pas seulement par des mots mais aussi par des actes (je ne parle pas d’inaugurer une plaque commémorative). Il s’agit entre autres de faire cesser la colonisation économique et l’exploitation des ressources par des intérêts étrangers toujours en cours, stopper les ingérences des pays dominants, régler une fois pour doute la scandaleuse question de la dette, avoir une vraie politique de soutien au développement là-bas, à l’intégration ici des afros-descendants, des migrants, à l’accueil des réfugiés (juste pour rappel à certains que le mot intégration fait frétiller de la queue, ça signifie faire partie intégrale et non dissoudre ou dissimuler).

A part ça beaucoup de courage à toutes celles et ceux qui sont toujours dans une forme ou l’autre que ce soit pour des raisons de santé, d’âge, d’emprisonnement, de pauvreté ou d’instabilité de vie. Toutes et ceux qui n’ont pas accès à grand-chose même quand c’est ouvert ou autorisé. Mes souhaits de repos à celles et ceux qui ont du lutter et faire face, de sérénité progressive à celles et ceux qui ont vécu deuils, pertes et souffrances. Mes pensées aussi pour celles et ceux qui ont déjà recommencé l’animation et l’accueil des publics, pour celles et ceux qui attendent encore que ça redémarre. Bon retour aux publics, aux projets, aux découvertes, aux expériences, à la joie, à la surprise, à la persévérance, au partage.

Le plus bel été possible à toutes et toutes.

Faites-vous du bien.

Pensez à vous.

Pensez aux autres.

Un petit mot perso encore pour ceux qui ont, avec moi, atteint la fin de cet article : depuis hier matin, j’ai un nouveau voisin, il est né à cinq heures du matin. Je me réjouis de voir bientôt sa petite bouille, la mine de fierté de son grand frère de presque quatre ans, le bonheur et la fatigue de ses parents. Je lui souhaite la bienvenue dans notre drôle de monde, ainsi qu’aux autres petit.e.s qui s’apprêtent à rejoindre le navire.

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C-paje

Actualité rédigée par
Jean-Marc Lelaboureur

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