J’habite, tu habites, ils spéculent

J’habite, tu habites, ils spéculent

Dans le cadre de la formation « Expression et citoyenneté : pour une créativité engagée », qui s’est clôturée en février par un résidentiel de deux jours sur la thématique « Arts et espace public », nous avons assisté à la conférence gesticulée « J’habite, tu habites, ils spéculent » créée et présentée par Sarah De Laet à la Cité Miroir. En gros : le droit et la difficulté d'accès à un logement abordable et digne comme elle l'expliquait sur Tendances Première.

1h40 ! Ouf c’est long pour une conférence gesticulée… Y’a intérêt à ce que ça vaille la peine.
La réponse est : OUI à l’unanimité des participants de la formation et des formateurs. C’est même passé vite ! Quand on est sorti de la Cité Miroir pour regagner l’Auberge et continuer le programme de formation, on était un peu, beaucoup, voire vachement chamboulés et révoltés par ce qu’on venait de nous mettre sous les yeux juste avant.
Des inégalités sociales pareilles faut le temps de digérer…
C’est avec le réconfort d’une gaufre de chez Massin et d’un bon café de chez Rosa qu’on a pu prendre un peu de recul et mettre des mots sur l’ensemble des problématiques liées au logement (accès, hausse de prix, discriminations, insalubrités, spéculations, intérêts, héritage, patrimoine…).

Dans la conférence, Sarah nous partage son histoire personnelle de petite fille à femme à travers ses différentes habitations, à laquelle elle mêle son expérience de géographe, mais aussi des chansons de Starmania et de nombreux savoirs froids (beaucoup de chiffres qui donnent le vertige ou envie de vomir, ça dépend des gens). Cette histoire, elle fait écho évidemment à notre propre vécu d’enfant, à aujourd’hui et même on prend conscience du privilège (qu’on a eu ou pas) de grandir dans une seule maison, de déménager, de devoir partager sa chambre… Des réalités qui évoluent en grandissant, mais qui pointe du doigt à quel point (même si on n'en avait pas du tout conscience enfant) que ces inégalités elles existaient depuis notre naissance (même avant). On repense au chanteur du groupe I am qui nous avait prévenus pourtant qu’« on n'est pas tous nés sous la même étoile ». On est en plein dans la reproduction sociale, le déterminisme social...
On a pris quelques gifles métaphoriquement parlant ! D’abord, on s’est rendu compte que ce n’était pas une question à régler individuellement, mais un problème de société. Et qu’il faut que là aussi « la honte change de camp ». Ensuite, que les lois qui encadrent la propriété privée, elles bloquent un peu les solutions avancées par les groupes de recherches sur la question du logement pour tous et qu’elles sont pas vraiment favorables aux locataires / à ceux qui ne possèdent pas réellement de chez-soi. Enfin, une légère impression qu’on vit dans un monopoly géant (version difficile) et que quand t’es mal parti au départ du jeu, t’es dans la merde pour la suite jusqu’à la fin.

Pour finir sur une note d’espoir, voici quelques liens intéressants :

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Actualité rédigée par
Laura ROUMA

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