« Les élèves et les professeur.e.s se sont appropriés le projet Mineurs ! »

« Les élèves et les professeur.e.s se sont appropriés le projet Mineurs ! »

On revient avec les animateurs du C-paje sur la première partie du projet d’animation Mineurs !


En cette année pour le moins particulière, le projet Mineurs ! a été pour nous tous une véritable bulle…d’oxygène. Ce projet d’animation, centré sur les liens entre le passé, le présent et le futur au travers de la thématique des charbonnages, a pu finalement être mené dans six écoles. Animer, échanger, partager ses connaissances, créer… Tout cela nous semble pour le moins essentiel.

Au travers de ce thème, l’idée était de pouvoir échanger, de manière critique et créative, autour de sujets comme les conditions de vie et de travail d’hier et d’aujourd’hui, les solidarités, l’immigration… Au cours des animations, les jeunes ont dès lors puisé dans leur histoire des souvenirs en lien avec les charbonnages. Sur base des matériaux récoltés, les élèves ont ensuite élaboré des mappings ou des jeux vidéo. Mais l’on reviendra sur ces créations plus tard. Aujourd’hui, on va se concentrer sur la première partie des animations, destinée à donner aux jeunes différents outils qui sont venus enrichir leurs réflexions et leurs créations.

Pour ce faire, différentes animations étaient au programme. Biographie d’un objet du passé minier, création d’un moodboard, ligne du temps avec d’un côté des éléments d’histoire personnelle et de l’autre des faits de l’histoire collective, séries d’improvisations théâtrales centrées autour des ressemblances et différences entre jeunes de notre époque et ceux qui travaillaient dans les mines, collage mêlant des images du présent et du passé afin de faire émerger différentes questions…

« Pour ma part, j’ai donné les animations à l’Athénée Liège 1 et je suis passé dans différentes écoles participantes au projet », indique Fabrice, animateur C-paje et coordinateur du projet Mineurs ! « De manière générale, j’ai trouvé que les jeunes participants étaient intéressés par les animations, alors qu’au vu de la thématique abordée, je craignais quelque peu que cela puisse leur passer au-dessus de la tête. Mais cela n’a pas été le cas. Ils saisissent tout à fait à quel point ce passé a des répercussions sur le monde d’aujourd’hui ».

En ce qui concerne les activités de la première partie du projet, Fabrice tient à souligner que « les activités artistiques comme le moodboard ou le collage ont fait du bien, dans un projet où la thématique demandait un certain apport théorique afin de permettre aux jeunes d’avoir des bases assez solides pour pouvoir ensuite faire passer un message puissant et construit sur le passé minier. J’ai pu constater à quel point la réflexion des élèves a mûri au fil des animations. D’ailleurs, les jeunes et leurs professeurs ont vraiment mordu au projet, en souhaitant créer des événements de fin d’année en clôture de projet dans leurs écoles respectives. Dans un premier temps, nous sommes venus avec un projet qu’ils ont découvert petit à petit et qu’ils ont fini par s’approprier totalement. C’est vraiment une belle réussite de ce point de vue-là ».

Du côté de l’Institut Saint-Joseph de Visé, « nous avons d’abord mené une première série d’animations avec huit jeunes élèves intéressés, curieux et motivés, au cours desquelles nous avons questionné ensemble le lien intime qui nous unit – nous et nos familles – à cet univers noir qu’est celui du travail de fond, afin de réaliser ensuite un jeu vidéo sur cet univers à la fois si proche et si lointain », détaille Laurie, animatrice C-paje. « Quel lien entre le travail de mineur et l’immigration ? Quels acquis sociaux ont émergé des sous-sols de la Terre ? Les conditions de travail ont-elles évolué au court du temps ? Et d’ailleurs, c’est quoi déjà le charbon ? En se situant, nous et les autres, sur la ligne du temps de l’Histoire, en faisant le parallèle avec nos propres histoires, en dessinant nos impressions, nos ressentis… Entre aspect théorique et interprétation personnelle, entre analyse et réflexion, nous avons ainsi lancé, avec un grand plaisir, le projet de création », conclut-elle.

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