L'habitat/musée de Jeannine Lejeune part en voyage

L'habitat/musée de Jeannine Lejeune part en voyage

C’était un jeudi, le 3 décembre, en début d’après-midi. La veille, j’avais reçu un appel en soirée « Bonjour, ici madame Lejeune ; vous avez laissé un mot dans ma boîte aux lettres… »
Rendez-vous pris pour lui rendre visite dès le lendemain, et découvrir ce que son habitat/musée est devenu…15 ans plus tard.


-« Comment voudrais-tu que j’axe mon article Jeannine ? »
-« Je voudrais que tu dises que la vieillesse n’empêche pas de continuer à avoir des projets, de reconstruire, de recommencer. C’est ce que je veux faire, jusqu’à mon dernier souffle »
Nous discutons près de son poêle à gaz, une potion anticovid de son cru aux creux des mains, derrière une visière « parce que comme ça on se voit quand même, c’est important ça ».
Jeannine n’a pas changé ; elle est toujours animée par cette volonté de mettre en 3D les objets de sa vision du monde. Et de vivre au rythme de sa création.
Autour de nous, des plaques d’isolation (celles qu’elle a retiré de son plafond) sur lesquelles elle a presque terminé de remonter les créations de son musée, pour l’emmener ailleurs. Elle ne sait pas encore où, elle cherche un lieu pour vivre avec lui, un espace qui lui permettra de se poser au milieu de cet univers constamment en recherche (d’ailleurs, si vous avez ça sur la main…contactez-nous).
Lorsqu’elle s’est mise à défaire ses créations, chaque élément a pris pour elle un autre sens, un nouveau symbole a émergé de tous ces objets de récup'. Elle a beaucoup rêvé, elle est passé par toutes les couleurs d’émotions, elle a été malade aussi. Puis, elle a réfléchi avec le cœur et avec les mains. Et c’est un autre puzzle qui s’est créé, à partir des mêmes morceaux de vie. A partir d'une nouvelle vision du monde.
Méticuleusement, elle a insufflé en chaque pièce un « autre chose » qui dépasse pour elle l’ego de l’artiste comme de l’humain. Ces « poussières d’étoiles », comme elle nomme les pièces de son habitat/musée en re-création, représentent pour elle ces cadeaux du ciel qui nous restent, même quand on a plus rien. Ses talents enfouis qu’on se découvre au fond de soi. Loin des 7 pêchés capitaux (auquel elle a dédié tout un espace).
Jeannine me parle de la vidéo qu’elle veut faire pour présenter son habitat/musée sous titré « avec la voix d’une jeune femme thaï, car elles ont un timbre si joli, gentil et intelligent. C’est pas comme le mien tu vois »
Elle me fait visiter son espace, me parle de ce lieu qu’elle recherche pour s’installer entourée de bonnes énergies.
Et puis elle me parle beaucoup de son amie Marie, rencontrée lors d’une brocante, une de leur passion partagée. « Si tu pouvais stp parler de mon amie Marie de Borgloon, car c’est une artiste flamande au grand cœur. Ce serait bien qu’elle soit enfin reconnue avec ces merveilleuses créations en broderie » (chose promise, chose due ; j'ai glissé une photo de l'une de ses créations ci-dessous)

Elle me parle aussi du plaisir qu’elle a à présenter son espace…que je ne vous présenterais pas ici. Je vous laisse le vivre avec votre sensibilité, en vous rendant sur place quand le contexte sanitaire le rendra possible. Mais je vous partage tout de même quelques photos prises lors de ma visite de ce jeudi 3 décembre assez froid, dans le village d’Ouffet où vit encore aujourd’hui Jeannine Lejeune.

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